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MENU DE LA MÉDIATHÈQUE

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Adaptation du roman d’Alex Haley, couronné du Prix Pulitzer, cette saga familiale retraçant la douloureuse destinée de l’Africain Kunta Kinté, capturé puis réduit en esclavage, et de ses descendants, rencontre un succès d’audience aussi énorme qu’inattendu aux Etats-Unis. C’est la première fois aux États-Unis, qu’une série télévisée aborde le sujet encore brûlant de l’esclavage et du racisme en donnant aux personnages noirs une réelle identité. En cela, la diffusion de Racines marque une date dans l’histoire des représentations audiovisuelles des Afro-Américains. Loin des clichés de l’Oncle Tom, domestique obéissant ou victime opprimée, les héros sont ici des individus à part entière, avec un passé et une mémoire familiale. Initiée par Marvin J. Chomsky, Racines permit à d’innombrables téléspectateurs de découvrir la dureté de la réalité cachée derrière l’imagerie romantique véhiculée jusque-là, notamment par Autant en emporte le vent. Formidablement interprété, Racines a conservé toute sa force et son pouvoir d’émotion.

  

THÉÂTRE

Les années 1970 sont également traversées par un climat d'agitation sociale sans précédent.

Loin d’atténuer quoi que ce soit, les assassinats politiques et les mouvements pour les droits civiques exacerbent les conflits raciaux aux Etats-Unis. C’est ainsi que Richard Nixon doit en grande partie sa victoire aux élections présidentielles de 1968 à son instrumentalisation sans vergogne de l'hostilité de l'électorat "blanc" à l’accès aux droits civiques de tout le reste de la population. A cette époque les Etats-Unis mènent tout à la fois une guerre sociale sur leur propre sol et une guerre militaire au Vietnam, laquelle ne se termine pas de façon satisfaisante. Nixon préfère démissionner plutôt qu'être destitué pour obstruction à la justice et abus de pouvoir. Quelques années plus tôt, en 1971, le gouvernement fédéral a dû dévaluer le dollar, prouvant ainsi que l'économie américaine n'était pas assez solide pour financer conjointement le vaste effort de guerre en Asie et la modernisation du pays – ce que le président Lyndon Johnson appelait la "politique du beurre et des canons." La récession américaine fait également écho aux chocs économiques d’ampleur grandissante qui secouent la planète, et qui sont encore aggravés par la crise énergétique consécutive au conflit israélo-palestinien de 1973.


Débuts de la télévision en couleur

Dans un tel contexte, la télévision, depuis peu disponible en couleurs, révolutionne la culture populaire et éclipse la presse écrite ainsi que l'école, tout en s'imposant comme le premier média d'informations et de divertissement. Mais plus encore, la télévision est considérée comme un média " cool", parce qu’elle permet aux téléspectateurs, quoique isolés les uns des autres, d'établir une sorte de communauté virtuelle qui défie le temps et l'espace. Enfin, les Américains aspirent désespérément à fuir leur sombre quotidien et trouvent dans la télévision un formidable dérivatif.


Un événement télévisuel pour TOUS les Américains

Racines est une remarquable opportunité pour les populations "blanche", et "noire" des Etats-Unis d’aborder sans violence la question de l’appartenance dite "raciale". Bien qu’il s’agisse d’un ouvrage de fiction – l’auteur a reconnu avoir plagié plusieurs passages d’autres livres –, Racines est considéré comme une véritable saga familiale et décroche, en 1977, le Prix Pulitzer, la plus haute distinction littéraire décernée aux Etats-Unis. Bien que des chercheurs et universitaires aient largement contesté l’authenticité des sources de l’ouvrage, la série télévisée, très librement adaptée du livre, s’avère un immense succès d’audience tant auprès des téléspectateurs "noirs" que "blancs". Racines s’impose d’ailleurs comme l’émission de télévision la plus regardée de son époque. L’audience des sept premiers épisodes a dépassé les 80 millions de téléspectateurs, et plus de la moitié de la population américaine a suivi le dernier épisode. Au total, Racines a remporté une trentaine d’Emmy Awards et reçu un accueil extrêmement favorable de la critique.

  



Racines et les problèmes raciaux (article de Franklin W. Knight)

Le best-seller d’Alex Haley, Racines (de son titre original Roots), et la série télévisée qui en a été tirée, ont constitué en leur temps un véritable phénomène. Pour le comprendre, il faut avoir en mémoire la situation des Etats-Unis à cette époque. En effet, les années 60 et 70 ont été marquées par un vent de très forte contestation.


Bouleversements dans les années soixante

Les années 1960 ont une importance capitale dans l'histoire américaine pour trois raisons qui sont liées entre elles. La première tient à une série d’assassinats : tout d'abord le président John Kennedy qui avait galvanisé le pays grâce à son charisme, sa fougue, sa jeunesse et son utilisation intelligente de ce nouveau média qu'était la télévision ; puis, cinq ans plus tard, en 1968, Martin Luther King et Robert Kennedy, frère de l'ancien président assassiné. En deuxième lieu, il faut citer les manifestations pour les droits civiques qui, certes, ont démarré à la fin des années 50, mais qui ont pris une ampleur inédite sous la direction de Martin Luther King, un homme à la fois inspiré et fin stratège. Enfin la troisième raison réside dans le traumatisme de la guerre du Vietnam qui déchira le pays et mit à mal la stabilité sociale, économique et politique.


  

Racines (1977)

Marvin J. Chomsky, John Erman,

Gilbert Moses et David Greene, d'après Alex Haley

TÉLÉVISION

Bande-annonce

Passage du milieu (2001)

de Guy Deslauriers

En France, c'est à Guy Delauriers que l'on doit le film marquant de la traite négrière : avec Passage du milieu en 2001, sur un scénario de Patrick Chamoiseau et de Claude Chonville, le film retrace l'épouvante de la traversée fondatrice, de ce "gouffre matriciel" dont avait parlé Édouard Glissant, de la déportation inhumaine des esclaves sur le bateau négrier. En ne négligeant aucun procédé d'incarnation réaliste, Guy Deslauriers a réussi là une narration cinématographique de  la traite.

Bande-annonce d'Amistad de Steven Spielberg

Sujet du JT de France 2

(22 février 1998)

C'est en 1998 que sort en salles la superproduction Amistad de Steven Spielberg, qui choisit pour sujet un fait historique avéré. L'histoire de l'Amistad, bateau négrier espagnol qui en 1839 à la suite d'une tempête en pleine mer, non loin des côtes de Cuba, est le théâtre d'une rébellion d'esclaves. Les captifs tentent de regagner l'Afrique, mais sont en fait dirigés par le capitaine vers l'Amérique où ils sont jugés en un procès mémorable. Cette histoire incroyable et pourtant véridique est mise en scène par la maestria de Spielberg et servie par toute un pléiade de grands acteurs, notamment Mrgan Freeman et Anthony Hopkins. Le film, ui a remporté un franc succès à sa sortie, a marqué les esprits dans ce souci d'une restitution réaliste des conditions de la déportation négrière et de l'aspiration à la liberté des captifs enchaînés. Un moment fort de l'histoire du cinéma, dans la représentation de l'esclavage.

Amistad de Steven Spielberg (1998)

CINÉMA

L'appréhension d'une histoire singulière et douloureuse ne peut se restreindre à la seule connaissance des faits. C'est dans ce besoin vif d'un "complément" à la connaissance factuelle qu'émergent les indispensables représentations fictionnelles de l'Histoire : ce sont en quelque sorte les fictions liées aux mémoires de l'esclavage. Quelques exemples fameux dans le cinéma, à la télévision et au théâtre.

Fictions des mémoires de l'esclavage

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